Don Isaac Abravanel, une autorité reconnue Les panneaux de Saint Vincent Don Isaac Abravanel, une autorité reconnue
 

 

 

 

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  Attribué à Nuno Gonçalves vers 1460, Musée de Lisbonne
   

 

     

On a souvent affirmé que le Juif qui tient la bible ouverte vraisemblablement ouverte sur la page de la prophétie d’Isaïe, était un rabbin, celui de Lisbonne, sans s’apercevoir que l’idée d’un rabbin médiéval imberbe est inadmissible. Les autorités israélites sont formelles : la loi hébraïque défendait à un juif de détruire les cheveux sur les tempes et le menton. Si certains bourgeois, ceux surtout que leur métier mettait en rapport constant avec les chrétiens, pouvaient prendre avec elle des libertés, un rabbin n’aurait jamais dérogé. Les rares représentations de rabbins au XVe siècle, tant en Espagne qu’en Allemagne, les montrent toujours avec des barbes hirsutes. Dans les Panneaux, dans  cet ensemble pénétré d’esprit religieux, nous comprenons maintenant que la présence d’un Juif reçoit une justification spirituelle car il se dresse là en témoin solennel de la prophétie d’Isaïe qui préfigure l’esprit missionnaire des combattants africain, es nouveaux apôtres, ces croisés.

Le 6ème panneau; Don Isaac Abravanel, une autorité reconnue

Mais s’il n’est pas rabbin, s’il n’est pas homme de Dieu, quel Juif laïque a pu ainsi être choisi pour figurer au voisinage de saint Vincent, de l’archevêque et des personnages royaux que nous allons reconnaitre ? Ce ne pouvait être qu’un théologien, un commentateur de la bible. Les communautés juives médiévales avaient parfois d’autres représentants que les rabbins, autrement puissants : les banquiers. Leurs moyens financiers, leurs relations internationales étaient souvent utilisés par les cours en Espagne et au Portugal, surtout au XVe, où des périodes de persécutions alternaient avec des périodes de tolérance, en vertu du sain principe de ménagement de la poule aux œufs d’or. La communauté de Lisbonne possédait un tel représentant, célèbre à la fois comme financier, comme homme d’état et comme commentateur des prophètes : Isaac Abrabanel (ou Abarbanel).

Charles Sterling, "Les panneaux de Saint Vincent et leurs énigmes" ,  L'Œil N°159, mars 1968

  Le 6e panneau  
     

 

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