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La famille Abravanel (ou Abarbanel
ou Abrabanel) est l'une plus nobles et anciennes familles
Juives
d'Espagne; |
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Selon
Don Isaac, la famille y est établie avant l'arrivée des
Juifs
Sépharades, c'est-à-dire dès l'époque de la destruction du
Premier Temple. Dans l'introduction de son commentaire au
livre de Josué, il retrace une généalogie succincte de sa
famille: |
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"Moi, Isaac fils de Juda (que son nom soit glorifié, homme
vaillant et plein de mérites en Israël), fils de Samuel, fils de
Juda, fils de Joseph, fils de Juda d'entre les descendants
d'Abravanel, du rameau de
Jessé de
Bethléem, de la famille de
David,
chef et autorité pour ma cité." |
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En effet, selon le témoignage du Rav Isaac ben
Giyyat, deux familles d'ascendance
davidique résident en Espagne, les Ibn Dawd à
Lucène, les Abravanel à
Séville. |
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Il est déjà question du « grand sage » Abravanel
au temps d'Alphonse X. |
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Le premier Abravanel connu de sources textuelles fiables est
Don Juda Abravanel, almoxarif mayor de Castille et
financier du roi Fernando IV en 1310.
L'infant Don Pedro demande de rembourser à Don Juda une dette de
45.000 maravedis, en le priant de l'acquitter du reste. |
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Il est également en faveur du Roi Alfonso le
Sage, avec lequel il discute du Judaïsme. |
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Son fils, Don Samuel Abravanel,
s'établit à Valence, où il s'établit mécène de nombreux hommes
d'érudition, dont Menahem ben Zerah, qu'il fait nommer rabbin de
Tolède. Celui-ci dédicacera en remerciement son Ẓedah la-Derekh
(Provision pour la route).
Le climat anti-Juif s'intensifiant à l'occasion de la guerre
civile de Castille, Don Samuel se convertit et prend le nom de
Juan Sanchez de Séville. Il occupe ensuite d'importantes
fonctions au sein de la cour, et devient en 1388 le tesorero
mayor de Juan de Séville. On le retrouve ensuite à Tolède en
1391, contador mayor et trésorier de la reine.
Il s'exile cependant au Portugal, où le climat globalement
favorable aux Juifs permet le retour au Judaïsme. Cependant,
certains de ses fils préférèrent demeurer en Espagne et se
fondirent dans la noblesse espagnole. |
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Don Juda Abravanel rend lui aussi de
grands services financiers à la couronne portugaise, et
s'attache à la maison des
Bragance. |
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Son fils, Don
Isaac Abravanel, probablement le plus illustre
Abravanel, fut un homme d’état, philosophe, commentateur
biblique, et financier. Condamné à mort par contumace au
Portugal, il s'exila en Castille, jusqu'à l'expulsion des Juifs
d'Espage en 1492,
où il partie en Italie et à Venise. |
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Don Isaac Abravanel eut trois
fils, Juda, Joseph et Samuel. |
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Juda Abravanel, dit Léon l'Hébreu, né en
1465, décédé en 1535, fut un grand philosophe et médecin
italien. Il fut le médecin personnel du capitaine Gonçalvo de
Córdoba, qu'il suivit jusqu'à Naples.
Son œuvre principale, Dialoghi di Amore di Leone Hebreo
medico. Di nuovo corretti ; et ristampati (Vinegia,
Domenico Giglio, 1558),
traite de l'amour,
dans une dimension
néo-platonicienne, c'est-à-dire universelle, trait d'union
entre l'Un et l'un, sa nature, ses effets et sa place dans
l'univers.
Cet œuvre contribua à populariser la morale néo-platonicienne
auprès des lecteurs de la
Renaissance. Dans ces trois dialogues sur l'amour, empreints
de
philosophie et de
Kabbale, l'auteur s'efforce de concilier
Aristote et les
néoplatoniciens et traite de l'amour en toute chose. La
première édition de ces dialogues a été imprimée à
Rome
en 1535,
et la première édition
aldine est de
1541. |
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Joseph Abravanel, né à Lisbonne en 1471,
mort en 1552 à Ferrare, en Italie, fut médecin et savant; son
fils Isaac, vécut également à Ferrare, où il mourut en 1573.
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Samuel Abravanel, né à Lisbonne en 1473, décédé à Ferrara en
1551.
Son père
l'envoya faire ses études religieuses à
Salonique auprès de Joseph Fasi.
Il vécut à Naples, où il fut le financier du vice-roi Don Pedro
de Tolède.
La réputation de Samuel Abravanel dans les études égala celle de
son père, et sa demeure était le centre d'autant d'échanges
intellectuels et religieux, tant Juifs que Chrétiens. Citons
tout particulièrement David ben Ya'hya, réfugié du Portugal,
qu'il fit nommer rabbin de Naples, et le
cabaliste Baruch de Benevento.
Il fut aussi prompt que son père à défendre ses frères, et fit
révoquer le décret de
Charles V d'expulser les Juifs de Naples, avec l'aide de sa
femme Benvenida.
Cependant, lorsque Charles V récidiva quelques années plus tard,
Samuel s'établit à Ferrare |
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Jonah (ou Jonas) Abravanel, poète, vécut
à
Amsterdam au XVIIe siècle, et y mourut en 1667.
Fils de Joseph Abravanel (un autre), et neveu de
Manasse ben Israël, il rédigea une Elegio em Louvar da
Nova
Yesiba, institudo por o Senhor Yshac Pereira, de que he Ros
Yesiba o Senhor Haham Menasse ben Israel » (Amsterdam, 1644).
Il écrivit aussi des élégies pour les martyrs Isaac de Castro
Tartas (1647) et les Bernals (1655).
Il publia en collaboration avec le Dr. Ephraim Bueno, des œuvres
rituelles et le « Psalterio de David . . . transladado con toda
fidelidad » (Amsterdam, 1644). |
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Maurice Abravanel, né en 1903 à Salonique, en Grèce.
Elevé à
Lausanne, il émigra aux
États-Unis, où il devint chef de l'Orchestre Symphonique
d'Utah. Il est mort à Salt Lake City en 1993. |
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Un proverbe
ladino courant en
Thessalonique résume fort bien la bonne fortune d'être né de
cette famille et la fierté d'y attenir : « Ya basta mi nombre
ke es Abravanel » « Il suffit que mon nom soit Abravanel ». |
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